Près de vingt ans après l’adoption de la loi Taubira qui a reconnu l’esclavage colonial comme un crime contre l’humanité, la France s’est dotée depuis 2020 d’une institution nouvelle et originale, entièrement dédiée à la transmission de cette histoire : la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME). Soutenue par l’Etat et par de nombreux acteurs publics et privés, la FME a pour ambition de mieux faire connaître cette histoire à tous et de partager ses multiples héritages politiques, culturels et humains.
A travers ses programmes, elle montre comment les outre-mer ont enrichi la culture française, comment la résistance à l’oppression et les combats pour abolir l’esclavage ont façonné la République, comment les valeurs de notre pays sont ancrées dans cette histoire. Elle participe à l’éducation contre le racisme et à la lutte contre les discriminations. Elle est un instrument de compréhension de l’identité mondiale de la France, et de l’apport des populations afro-descendantes à la nation. Elle aide à comprendre le phénomène de l’esclavage dans le cadre plus large de la colonisation, et le lien entre cette histoire et le racisme et les discriminations.
La FME est présidée par Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre et maire de Nantes, et dirigée par Aïssata Seck, conservatrice générale du patrimoine.
La Fondation est partenaire avec différents acteurs – associations, écoles, institutions culturelles, collectivités territoriales, artistes – qui désirent s’investir sur ces questions. Ils trouveront auprès d’elle des ressources, des méthodes, des contacts avec des experts et des artistes, ainsi que des aides organisées en appels à projets annuels.