Les entreprises font de plus en plus appel à des travailleurs indépendants et à des sous traitants pour réaliser des missions plus ou moins longues. La lourdeur administrative, les nombreuses charges à payer, et un code du travail de plus en plus strict les dissuadent d’embaucher.
Avec l’arrivée d’Internet depuis une quinzaine d’années cette forme de travail externalisée s’est de plus en plus développée : il est par exemple possible aujourd’hui de faire appel à un expert du web basé en Inde pour créer un site Internet ou développer une application mobile… Ou encore de faire appel à un secrétariat virtuel basé au Maroc ou en Tunisie…
Si les entreprises se sont adaptées au cadre réglementaire et à la réalité du marché, les travailleurs aussi. Le chômage de masse que la France connait depuis une trentaine d’années pousse de plus en plus de jeunes à se mettre à leur compte parce qu’ils ne trouvent pas de travail. Ou bien à développer une activité complémentaire en plus de leur « vrai » travail.
Plusieurs solutions sont possibles lorsqu’il s’agit de facturer un client, et il est important de faire le bon choix avant de démarrer une activité. Créer une entreprise ? Cela vous permettra de récupérer la TVA et d’investir ou embaucher… Mais cela représente un vrai investissement financier sur le long terme (cout de la création d’une entreprise) et représente pas mal de risques (assurance chômage inexistante en cas de faillite, couverture sociale limitée…) ainsi que des obligations (notamment comptables) : il vaut mieux créer une entreprise lorsqu’on a déjà validé son marché, déjà de l’expérience, et déjà suffisamment de clients pour que cela devienne intéressant.
Le statut autoentrepreneur permet de démarrer une aventure entrepreneuriale avec peu de risques : le système est (en apparence) simple car il ne demande pas de capital et qu’il suffit de remplir un formulaire en ligne. Mais toutes les activités ne peuvent pas être gérées avec un simple statut d’autoentrepreneur, il y a un chiffre d’affaires maximum à ne pas dépasser sur 12 mois (sinon le statut est perdu), il est impossible de récupérer la TVA, les investissements ne sont pas déduits du chiffre d’affaires, il n’y a pas de chômage en cas de fin d’activité, la couverture maladie est très limitée, les frais professionnels ne sont pas déductibles…
Le portage salarial est quant à lui dédié aux métiers de la prestation de services (mais pas aux services à la personne ni à la vente) mais offres plusieurs avantages. On bénéficie tout d’abord de la protection sociale du régime salarié normal. En cas de fin d’activité on peut bénéficier du chômage. Il y a très peu d’administratif à faire : l’inscription est simple et rapide, il n’y a pas de comptabilité… Les charges sociales représentent 50% du salaire brut, et vous êtes imposé sur le revenu. Les frais de mission ne sont quant à eux pas soumis à cotisations sociales ni à imposition.
Pour l’entreprise, faire appel au portage salarial représente aussi un atout, car il bénéficie d’une compétence dont il ne bénéficie pas en interne (par exemple un graphiste, un community manger, ou encore un webmaster). C’est exactement comme si elle faisait appel à une autre entreprise : il n’y a qu’une facture à payer (pas de charges, de taxes, de réglementation…). C’est aussi un moyen de respecter un budget, puisque les tarifs de la prestation sont définis à l’avance, avant la signature du contrat.
Une mission se passe de la façon suivante : une entreprise lance un projet, fait appel à un professionnel utilisant le portage salarial. Elle obtient un devis, négocie les prestations et le prix avec le professionnel, puis signe un contrat auprès d’un cabinet spécialisé en portage salarial. Le professionnel exécute la mission prévue par le contrat. Une fois ceci fait le cabinet envoie la facture à l’entreprise, qui la paie en retour, puis le cabinet de conseil paie enfin le porteur. Vous en saurez plus sur cette page.