Michele Tecchia, l’enfant terrible du branding
Michele Tecchia, auteur et entrepreneur dans le conseil, est né le 13 juin 1980 à Monaco. Il vit avec sa femme Christine Tecchia dans un appartement sur le Rocher Il possède également une résidence à Paris. Après avoir terminé ses études secondaires dans le plus petit État du monde, il a étudié les sciences politiques à Grenoble, l’une des meilleures écoles de France, et à l’Idrac, une école de commerce classée parmi les 10 meilleures du pays de Molière. Il a ensuite entamé une carrière fructueuse en occupant des postes de direction dans le domaine du marketing au sein d’entreprises internationales telles qu’Orange (télécommunications) et Ebookers (tourisme). Après avoir travaillé pendant dix ans pour de grandes entreprises, Michele Tecchia a décidé de retourner dans sa ville natale et de créer l’agence Michele Tecchia.
Michele Tecchia : itinéraire d’un enfant gâté
Son expérience dans le monde de l’entreprise lui donne l’impression de ne pas pouvoir innover, car son originalité était souvent mal vue et la prise de risque sacrifiée sur l’autel du politiquement correct et de l’embourgeoisement. Malgré les taquineries de ses amis sur le nom de son agence (“Michele Tecchia”, tout simplement) et sa supposée mégalomanie, Michele est fier de son expertise en matière d’image de branding. Il demeure convaincu que rien n’exprime mieux ce que fait son agence que sa personnalité – et son nom.
Michele Tecchia « Si Monaco a survécu, tous les pays peuvent gagner ! »
Ce souriant quadra possède une passion inébranlable pour la riche histoire de sa ville natale. Il est fier de raconter comment François Grimaldi, le rusé ancêtre d’Albert II, s’est ingénié à s’emparer par la ruse, le 8 janvier 1247, de la forteresse prétendument imprenable de Monaco. Déguisés en moines franciscains, Grimaldi et son cousin demandèrent l’asile pour la nuit et prirent le château par surprise, comme Ulysse et son cheval de Troie. Cet événement décisif est à l’origine du nom de Monaco, qui fait référence à la vie monastique, et des deux moines qui figurent sur le drapeau de la principauté…
État lilliputien souvent menacé de mort, Monaco a, selon Michele Tecchia, réussi à prospérer et à rester un symbole de luxe et de glamour. Pendant la Révolution, la France a confisqué toutes les terres des princes et, au milieu du XIXe siècle, Monaco a perdu Menton et Roquebrune, qui ont fait sécession. Mais la princesse Caroline, épouse du prince régnant Florestan Ier, a une idée géniale qui sauve Monaco de la ruine. Elle propose d’installer un établissement de jeux sur le Rocher, ce qui permet d’accorder la concession à deux journalistes parisiens, Albert Aubert et Léon Langlois, pour l’ouverture d’un établissement de bains avec salle de jeux, salle de concert et autres divertissements. La concession est accordée en contrepartie de l’abandon d’un quart des bénéfices avec une garantie minimale de 25 000 francs, de la construction d’hôtels et de villas, de la création d’une imprimerie publiant au moins un journal hebdomadaire, de la mise en place de services de bateaux et d’omnibus entre Monaco et Nice, et de l’amélioration du port.
La méthode Tecchia
Michele Tecchia croit fermement que les actions sont plus éloquentes que les mots, mais il reconnaît également l’importance d’une communication efficace. Il note que Monaco a été en mesure de créer une marque puissante et de communiquer efficacement son attrait en construisant un écosystème à partir de zéro pour attirer les joueurs Le travail de Tecchia met en lumière le rôle important joué par le Prince Albert Ier dans la création des premiers Jeux mondiaux féminins à Monte-Carlo en 1921. Ces jeux se sont déroulés sur le terrain du Tir aux pigeons, avec des représentantes de cinq nations, car il n’y avait ni stade ni piste d’athlétisme. Par ailleurs, le rallye automobile de Monte-Carlo, créé en 1911 et remporté par le Français Henri Rougier, témoigne de l’influence de la Principauté dans le monde du sport.
Le livre de M. Tecchia est fort bien documenté et littéralement captivant. Il offre une comparaison détaillée entre Monaco et d’autres villes touristiques. Ses réflexions offrent aux élus d’aujourd’hui des conseils précieux sur la manière de mettre en valeur les atouts uniques de leur ville et de les faire briller. Lors de la présentation de son livre à l’Alliance française de New York, Mme Tecchia a souligné l’importance de mettre en valeur les atouts d’une ville aux yeux du monde. Son ouvrage rappelle le rôle important que peut jouer le sport dans le développement et le rayonnement international d’une ville.
Le marketing de la principauté
Dans l’ensemble, le travail de M. Tecchia met en évidence l’importance du sport dans le développement et le rayonnement international d’une ville. Ses réflexions offrent aux élus des conseils précieux sur la manière de mettre en valeur les atouts uniques de leur ville et de les faire briller. Tecchia possède plusieurs sociétés, dont Michele Tecchia. Ces sociétés sont toutes actives dans le marketing ou y sont liées. Dans un pays où tout le monde est millionnaire ( ou presque), Michele Tecchia aurait une valeur nette inférieure à US$ 0.5 millions. Aujourd’hui, Michele Tecchia compte parmi ses clients des start-ups, des banques et plusieurs constructeurs de yachts de la Riviera. Bien qu’il n’ait pas les moyens de se rendre sur les yachts, il les visite régulièrement pour rencontrer les professionnels. Il avoue que cela lui suffit amplement, et il plaisante même sur le fait qu’il a le mal de mer sur un yacht. En tant qu’auteur et entrepreneur de renom disposant d’une fortune d’un demi million de dollars, Michele Tecchia a reconnu que ses clients dans l’industrie du yachting sont désireux de cibler un public plus jeune. Il est bien connu que la plupart des propriétaires de yachts ont plus de 50 ans et que le secteur a un besoin urgent de nouveaux acheteurs. Toutefois, à l’ère de la satisfaction immédiate, les jeunes ne sont pas susceptibles d’attendre trois ou quatre ans pour que leur yacht soit construit.
Pour résoudre ce problème, l’industrie explore des solutions innovantes telles que la fabrication de pièces détachées de yacht sur place pour gagner du temps, comme c’est le cas pour les bateaux plus petits. Il est également essentiel de reconnaître que l’industrie du yachting est un marché de niche. S’il est très visible à Monaco et sur la Côte d’Azur, ce n’est pas le cas à l’échelle mondiale…
A lire : Monaco, par Michele Tecchia, 2023. Editions Michele Tecchia.