Une nouvelle prime pour l’embauche d’un chômeur longue durée

L’apparition de la nouvelle prime pour l’embauche de chômeurs de longue durée vient compléter les autres dispositifs mis en place par l’État. Ces primes sont de véritables opportunités pour faciliter l’embauche de futurs professionnels qualifiés.

 

Une nouvelle prime pour l’embauche de chômeurs de longue durée est ouverte aux employeurs depuis fin octobre 2021

Présenté par le premier ministre Jean Castex, le 27 septembre 2021, une nouvelle aide de 8 000 euros pourra être attribuée aux employeurs pour l’embauche en contrat de professionnalisation de certains demandeurs d’emploi.

Un décret paru au Journal Officiel le 30 octobre 2021 décrit notamment les modalités d’attribution de cette nouvelle prime pour l’embauche de chômeurs de longue durée.

Cette prime de 8 000 euros maximum est versée aux employeurs qui embauchent, en contrat de professionnalisation, entre le 1er novembre 2021 et le 30 juin 2022 une personne d’au moins 30 ans inscrite à Pôle Emploi depuis au moins un an. À partir du 1er juillet 2022 et jusqu’au 31 décembre 2022, l’aide s’étendra même aux chômeurs de moins de 30 ans. Pour être éligible à cette aide, le futur salarié doit préparer un titre professionnel ou un diplôme de niveau CQP ou CQPI à Bac+5 (Master).

Les salariés en contrat de professionnalisation expérimental créé par la loi Avenir Professionnel sont également éligibles.

 

Une aide qui complète d’autres dispositifs

Cette nouvelle prime vient compléter d’autres dispositifs mis en place par le gouvernement comme notamment l’aide exceptionnelle à l’embauche en apprentissage.

Maintenue jusqu’au 30 juin 2022, cette aide exceptionnelle d’une valeur comprise entre 5 000 et 8 000 euros (5 000 euros si l’apprenti est mineur et 8 000 euros si l’apprenti est majeur) permet aux entreprises d’embaucher des jeunes en contrat d’apprentissage pour des formations allant du CAP au Master.

L’objectif étant d’éviter à des milliers de jeunes de se retrouver sans contrat l’année suivante.

Versée la première année du contrat d’apprentissage, les aides « classiques » à l’apprentissage prennent ensuite le relais.

Autre dispositif créé par l’État, le contrat engagement jeune, un dispositif qui bénéficiera à 400 000 personnes en 2022 puis à 500 000 personnes les années suivantes.

Ce nouveau dispositif d’aide sociale aux jeunes sera mis en place de façon progressive à partir de janvier 2022. Son déploiement complet est attendu pour le mois de mars 2022.

Ce nouveau dispositif se matérialise par une aide financière de 500 euros par mois et un accompagnement compris entre 15 et 20 heures par semaine au minimum. Le contrat engagement jeune se destine aux jeunes âgés de moins de 26 ans qui sont sans emploi et sans formation, en manque de ressources sociales, familiales et financières et qui souhaitent s’engager activement dans un parcours vers l’emploi.

En contrepartie d’une activité régulière (formation, alternance, stage, etc.), plusieurs solutions sont proposées aux jeunes durant leurs parcours (préparations pour entrer en formation, formation qualifiante, mission d’utilité sociale, immersion en entreprise, alternance, etc.).

Un référent unique est attitré à chaque étudiant tout au long du parcours pour lui fournir des conseils personnalisés. Ce référent est issu de Mission Locale ou de Pôle Emploi.

Qui est concerné ? Tous les jeunes détachés fiscalement, les jeunes rattachés à un foyer non imposable ou bien les jeunes rattachés à un foyer imposable de tranche I (l’aide est alors de 300 euros par mois). L’allocation de 500 euros par mois maximum permet notamment aux jeunes les plus démunis de subvenir à leurs besoins tout en suivant un accompagnement exigeant.

 

L’alternance et l’apprentissage, deux réponses pour pallier le manque de main-d’œuvre qualifiée

En 2021, la France a connu une pénurie de personnel. 264 000 emplois étaient vacants au second trimestre de l’année 2021, une crise de l’emploi constatée également dans d’autres pays de l’Union Européenne comme l’Allemagne où 158 000 emplois étaient vacants sur la même période.

Les entreprises rencontrent de vives difficultés à identifier des profils qualifiés pour leurs postes vacants. Véritables clés pour former des personnes qualifiées et leur permettre une insertion professionnelle facilitée, l’apprentissage et la formation en alternance constituent des réponses pertinentes pour répondre à cette crise de l’emploi.

Certains secteurs comme celui de la coiffure sont d’ailleurs davantage en pénurie de main-d’œuvre que d’autres et ont donc d’autant plus besoin de ce type de formation. L’école de coiffure et esthétique Silvya Terrade Lyon, indique notamment qu’une formation de plusieurs années est nécessaire à l’assimilation des techniques de coiffure, la formation en apprentissage est alors une vraie opportunité.

La voie de l’alternance est donc une voie à exploiter mais elle reste encore souvent vue comme une voie marginale. Un cursus académique est souvent davantage considéré comme étant la voie de réussite par excellence. Or, de nombreux jeunes diplômés ne terminent pas leurs études et se réorientent vers des formations en alternance.

Ouvert dorénavant aux formations jusqu’à Bac+5, l’apprentissage rencontre un franc succès (+83% entre 2014 et 2020). Les différents dispositifs d’aides mis en place par l’État contribuent à cette réussite, un combo gagnant-gagnant à la fois pour les entreprises mais aussi et surtout pour les jeunes en formation.

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